
Quand le dépouillement le plus total parle du « vrai ». Dans notre monde artificiel où tout n’est que tricherie ou dissimulation, j’ai voulu par cette série de portraits revenir à l’essentiel de l’être. C’est en réalisant ces portraits serrés en noir et blanc que s’est ouvert pour moi le chemin de la photographie primitive.
Ici, pas d’artifice. Pas de vêtement qui définissent un statut social, pas de maquillage qui dissimule le corps, pas de décor qui embellit l’ambiance de la photographie. Juste une lumière qui sculpte, qui dessine avec un doux jeu d’ombres, et le visage brut de mes modèles.
Dans leur simplicité, ces portraits révèlent une beauté originelle, dépouillée, une beauté qui ne cherche pas à plaire mais à être. Chaque regard, chaque expression raconte un éclat d’humanité : peur, joie, fragilité, espérance.
Innocence est une invitation à contempler l’essentiel, à se laisser toucher par ce qui se donne sans masque. En cherchant cette épure, j’ai compris que la photographie pouvait être un chemin vers l’intérieur, qui ne triche pas mais qui libère.
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